1. |
L'insidieux le veut
00:25
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2. |
Rince-Bush
03:00
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T’as mauvaise ALÉNA
t’es sur ma liste des ruines
sous ton palais rumine
un parfum qui envenime
salive icarienne qui noie l’ambition irakienne
sous ton aurore je suis l’enfant martyr
qui fond sous le plomb de « oui sire! »
Des aigles de fer voltigeant en cauchemars
bombardent leur trame sonore
stéréos crématoires, atterrés au crime à soir
la mort semée, morcelée
les hommages collent à tes héros
comme ma peau s’émancipe de mes os
Ton hostile de vie est un mode de déni
en somme s’y faire, c’est somnifère, c’est se taire aux
risques, en terre aux rixes
où tu bois de l’or noir comme l’espoir
Y a une meute de D. Cheney
Abou Ghraïb de souffle
armés de scies (aye) et au pied du Pentagone j’étouffe
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3. |
Morphologie des émotions
03:52
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Si les paroles s’envolent et les écrits restent
j’m’accrocherais bien aux mots que ta langue verse
s’enfuir sur une goutte de salive, l’expression active
un échange qui dérive en raison de vivre
Pendant que mes aisselles laissent tomber leurs sanglots
sur un corps qui peine à peser ses mots
mes articulations s’affaissent
sous une avalanche d’allégresse
L’encre que je verse sur ce papier arrive à peine à évoquer
la souplesse de tes pas dansés, la mouvance engagée
le refus d’une image qui met le corps en gage
dans une surenchère qui pour message le goût de l’esclavage
Être de peau qui aime les poèmes
d’une femme qui parle des os qui la soutiennent
dans des termes d’amour haine
l’ambivalence du possible et de c’qui freine
la squelettique de la condition humaine
la fragilité des rêves qui nous tiennent
dans le désir qui garde en haleine
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4. |
Prothèses morales
04:19
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Le culte du corps
dans un cul-de-sac
tabou de la mort
le corps en vrac
les pilules qui pullulent
l’artifice qu’on adule
les prophètes qui projètent
le progrès sans procès
Prothèses morales pour les titubations du corps social
Béquilles de Prozac
sur la tempe se braque
le magnum des magnats
la liberté au bout des doigts
Prothèses morales pour les titubations du corps social
Chagrin et capsules, chacun dans sa bulle
on s’éclate et devient flat
dans un cocktail d’acrobates
funambules verticaux, sur la corde raide : nécro…
contorsionnistes sentimentaux
vendeurs de popsicles et de pop-psycho
jongleurs de haut-le-cœur, dresseurs de peurs
échassiers estropiés et clowns clonés
remplissent les coulisses d’un cirque quotidien factice
On reproduit la misère d’un idéal de plaire
culture populaire, reflet d’angoisses insulaires
miroir d’empire réfléchit comme un vampire
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5. |
Époque scie
03:13
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Non, m’a dit la fonctionnaire
en s’en curant les dents de scie
la lame rouillant mes souhaits aussi
nom, maudit soit le dictionnaire
le code, la grammaire
des dédales de la Solidarité Sociale
Dans le labyrinthe où se perd ma plainte les sbires éreintent
une bureaucrate qu’on formate aux mots qui battent
se met à débiter d’un langage astiqué au plastique mastiqué
une tactique crasse tic tac qui agace et saute la tête à claque
Quand l’État te crache boursier
et se défilet de sécurité
tu portes le poids en privé
de baby-doom à pépé pay
machette, marchette, marché
nos vieux os sont liquidés
selon l’égout du jour
qui nous lègue aux vautours
Décolle… lectivité
époque scie, sida, sea-doo, cité
époxy dix sous le sous-développé
dope
de père en fissures
tire un joint sur nos gelures
on se blaste, on se blesse, blasés bien sûr
qui nous lègue aux vautours
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6. |
Bam bam
02:43
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L’accident; l’Axe et l’Occident
se tapaient sur les nerfs… de la guerre
les feux d’artifices du nouveau millénaire
prennent les couleurs d’idéologues sanguinaires
aux mots qui traquent comme des radars
tous les chemins mènent à Kandahar
Wababellopbapbellop BAM Boum!
comme aux belles années de la guerre froide
la menace du bouton rouge
amène de nouvelles croisades
Les mille et une nuits aux longs couteaux
(où la chair hasarde)
ont perdu leur statut de contes
on ne compte plus les dommages collatéraux
dans les histoires que les journaux racontent
Juste au cas où la théorie du chaos
nous réservait un battement d’ailes de trop
et que ruisselaient du ciel
des engrais à champignons artificiels
j’aimerais exprimer mon refus complet
à la NORAD et ses laquais
à tous leurs sombres projets
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7. |
Compost moderne
04:13
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Temps stérile mais scatophile
où même l’utile ne mène à rien
temps futile actes serviles
les imagos, les images-in et l’au-delà de la vitrine
glacée qui vient refléter mes insécurités
comme les fois où tu m’as, on s’est, je t’ai flushée
génération extrême s’excrémente, tire la chaîne dans la tourmente
de se voir disparaître dans sa descente
un tourbillon mais le vide au centre, j’prends de l’expansion mais le bide au ventre
est le malaise que j’enfante
Je suis un arbre sans racines, un fruit qui envenime
et qui croît dans le compost moderne
je suis le tape-à-l’œil des cimes, l’illusion qui décime
et qui cerne dans des décors ternes
Dans un traité d’économie qui abonde en pénuries
« Les Années Folles » l’hystérie
p. 29 lis bien ce qui suit….
J’ai un sourire au mascara
et je déprime sous mon masque à rat
y a une crise qui me ronge
je vois la Grande Dépression dans mes songes
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8. |
L'indécence du coup
00:45
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9. |
Bye bail
03:58
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Mon logement se crie de peine, de pénurie, de hausses de prix et de mauvaise plomberie
y a de l’eau qui coule de mon plafond
ça suinte des parfums de gentrification
gens tristes, frictions
fric et fractions
Le proprio fait croître son lot
« je mange gros mais j’suis rien à côté de l’Ontario »
les Harris aux cravates ont sorti l’épée L Q
L’APQ, le CPQ donnent rendez-vous dans’ rue
Pancarte à louer, banc de parc c’t’été
de locataire à loque à l’air …et à taire
le sens se perd, mais le cens se régénère
et c’est une guerre, oui c’est une guerre
Si les têtes hochent là-bas vers les maisons neuves
c’est qu’on domine, ces condos minent et abreuvent
la spéculation immobilière
et les coups de pied au derrière
bye bail, t’es par terre
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10. |
Bouh! L'avare
03:57
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Aboule l’avoir Taschereau
la nausée abonde comme des autos math tant tant tant
tendance tendue temps durs mais peu durables
où des cons (soma) blatèrent du meilleur démon
communication deaf ici taire
de si vite civic en civière
comment savate?
je suis slugué de slogans
asséné de coups de claques-sons scindants
maganesthésié
Ceci est une autopsychose
une morsure de poussière
un échec en blanc éléphant texte
Je bulldoze les mots à mesure qu’on cimente le besoin
me couvre d’émail Champlain
de bouts tic-tac-toe t’es mort
de parcs ignobles
et de reste-en-rang
excès, excès, etcetera
Bout laid à voir : tache rot
hotdogueulasse steamé à mon estime vapeur risée
saucisse fumée à l’exhaust motorganic
engloutie sous un look kitschopulaire relishé
tu coules dans ma bouche dégoût
le canal famine des mal famés
des clientèles-cibles proches de vos mires
excès, excès, etc.
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11. |
Le pouce vert jauni
06:00
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À ma job y a des plantes en plastique
que mon boss trouve fantastiques
parce qu’y a jamais eu le pouce vert
mais les doigts jaunis au cancer
cotex pulmonaire, botch identitaire
le conditionnement de l’air inspire des comportements suicidaires
Je sens plus rien mon nez se bloque comme un boulevard
je stresse pis j’reste pris j’respire l’or noir
dans le cœur d’une ville qui pompe pas tant qu’il me fait pomper
j’trouve plus l’sens je suis l’essence
d’un corps motorisé
l’éthique gênée j’suis modifié
À tous les coins de rues se trouve un psychologue
une oreille-parcomètre pour mes monologues
que plus personne n’a le temps d’écouter
c’est le temps des coûts et des dégoûts
d’la névrose et des tabous
des totems capitaux et des registres d’écrous
des tueries « dis tu ris » du Ritalin
discipline d’industrie
la classe ce lieu sain
ceint, ceint, ceint, saint, saint, saint
symptômes jetés à l’ombre
À ma job on est au moins dix pareils
à ma job on n’est pas on disparaît
constamment en-dessous dans la hiérarchie des sous
production au-dessus rêves déçus
phrasés pour la norme, sourires uniformes
microphysique du pouvoir, économie politique du corps
[…]
Des violeurs qui disent : « je t’aime »
des victimes qui demandent qu’on sème d’la haine
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12. |
¡No pasarán!
05:37
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Les banquiers de la planète
sont passés pour me dire que j’étais complètement obsolète
avec des discours de scribe pour analphabètes
j’ai quand même cru comprendre que ma dépendance
était complète
Marabouts du développement
économistes charlatans
avec des tours de passe-passe
ces magiciens jouent de plus en plus sur ma désillusion
PAS (Plan d’Ajustement Structurel), PAS, PAS, non tu passeras pas
réformes avec le marché pour axiome
tes promesses de progrès
sont synonymes de ma détresse et de mon rejet
« Bonne gouvernance » perpétuelle dépendance
ton « aide alimentaire » assèche mes terres de misère
pendant que le blanc d’à côté prospère
je passe mon temps dans les sabliers du désert
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13. |
Jeu blanc
03:36
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Discours dérisoire toujours la même histoire
la peur déguisée en espoir
la protection à coups de milliards
« L’ignorance c’est la force »
la force de faire croire
que « La guerre c’est la paix »
à nous la victoire!!!
Une ligne tracée, v’là une bonne
façon d’arrêter de penser
les yeux bandés, la marche des
croyants vivant pour l’éternité
Un vote pour Dieu, un vote pour la vie
Jésus crie : « Le Paradis! »
un vote en attendant le Messie
et la droite vous remercie
Ben Laden vs les Born Again
film d’action à l’américaine
le compte : 1-0 Christian
Ben se mont’ la bine, vidéo top chrono,
Go Christian Go!!! faut que ça soit 2-0
on veut pas d’un autre Ground Zero
Échec avant speech redondant
on se montre rassurant
on tire au but on crie pro-vie
clin d’œil au lobby
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